Au Portugal, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974, la radio diffuse une chanson interdite : Grândola. Il pourrait s'agir de l'insoumission d'un journaliste rebelle. C'est en fait le signal programmé d'un coup d'Etat militaire qui changera la face de ce petit pays affligé par des décennies d'archaïsme et le destin d'immenses territoires en Afrique.Au son de la voix du poète José Alfonso, les troupes insurgées prennent les casernes. A trois heures du matin, elles marchent sur Lisbonne. Peu après le triste putsch militaire au Chili, la Révolution des Oeillets se distingue par le caractère aventureux, mais aussi pacifique et lyrique de son déroulement.Ces 24 heures de révolution sont vécues par trois personnages : deux capitaines et une jeune femme, professeur de lettres et journaliste.Présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2000, au Festival d'Arcachon où il a reçu le Prix du Public et à la Mostra Internationale de Sao Paulo 2000 où il a obtenu le Prix du meilleur film, Capitaines d'avril est le premier long métrage de Maria De Medeiros en tant que réalisatrice. Elle rend ainsi hommage à ces jeunes soldats qui ont arraché son pays à ce long sommeil obscurantiste.