Loïk Le Floch-Prigent, puissant homme d'affaires, brigue la présidence d'Elf. Son ami Alfred Sirven, par l'intermédiaire de Christine Deviers-Joncour, le présente au ministre Roland Dumas. Un an plus tard, Le Floch-Prigent est nommé PDG d'Elf Aquitaine. Afin de conserver le contrôle des gisements pétroliers, Elf rémunère directement les dirigeants des pays africains. Avec l'accord de François Mitterrand, Alfred Sirven est nommé directeur aux Affaires générales d'Elf. André Tarallo, le "monsieur Afrique" d'Elf, est maintenu dans ses fonctions. Le train de vie des trois dirigeants s'envole... En Afrique, Le Floch-Prigent, Tarallo et Sirven sont accueillis comme de véritables chefs d'État. A l'intérieur de l'entreprise, c'est un règne sans partage : les suspicions et les réticences de certains cadres dirigeants sont écartées sans ménagement. En mars 1993, le RPR gagne les élections. A peine nommé Premier ministre, Edouard Balladur place son collaborateur Philippe Jaffré à la présidence d'Elf Aquitaine. Le Floch est écarté. Au même moment, au Palais de justice, une information judiciaire est ouverte sur les pratiques financières d'Elf Aquitaine. Le juge Eva Joly est en charge du dossier...