1932. Les États-Unis subissent la crise économique de plein fouet. Poussées par la misère, de nombreuses personnes participent à d'effroyables marathons de danse dans l'espoir de gagner un prix monnayable. Le jeune Robert pénètre dans un hall transformé en dancing où Gloria, une jeune femme belle et insolente, lui est imposée comme partenaire. Le marathon commence, les journées se font de plus en plus éprouvantes et la tension monte. Filmé au cordeau, On achève bien les chevaux rend compte avec brio de la pénibilité et de l'intensité des concours de danse organisés dans les années trente. À travers ces véritables jeux du cirque ponctués d'épreuves d'un sadisme absolu, il dénonce avec finesse l'exploitation par la société du spectacle de la misère sociale ? ce qui n'est pas sans rappeler la télé-réalité contemporaine. L'unité de lieu, le cynisme des organisateurs et la ferveur du public avide d'émotions fortes créent une sensation de suffocation et renforcent l'intensité dramatique du fi lm. Sydney Pollack filme les corps des comédiens qui s'épuisent sous nos yeux et permet à Jane Fonda d'accomplir une performance unique, qui la propulse au rang des plus grandes actrices américaines.