Le court métrage, dont la bande-son ne comprend aucune parole mais seulement une musique de fond, forme un tableau surréaliste dont les transformations sont guidées davantage par des proximités de formes et de couleurs ou des associations symboliques que par une logique narrative. Une jeune femme cherche à retrouver l'être aimé, personnage mi-homme mi-dieu, mi-Chronos mi-joueur de baseball, dans le labyrinthe d'une forteresse imaginaire. Elle voit et traverse une série de métamorphoses : le visage de son amant fond, elle s'habille d'une robe faite de l'ombre d'une cloche et devient pissenlit, d'une main trouée surgissent des fourmis qui se muent en Français à deux roues, la rencontre de deux profils montés sur tortues engendre une ballerine qui relance la balle d'une étrange partie... De nombreux motifs — montres molles, déserts bordés de montagnes noires, personnages évidés, globes oculaires... — renvoient explicitement à l'univers de Dali.