Comment, au Danemark et au Kenya, où elle vécut dix-sept ans, Karen Blixen, aventurière dans l'âme et formidable conteuse, a aimé, souffert et écrit. Une évocation sensible, au plus près de ses mots. "J'étais à la fois l'herbe et la prairie. Avec les arbres, je respirais le vent de la nuit…" Aux sources de l'auteure Karen Blixen (1885-1962), née Dinesen, reconnue aujourd'hui comme le plus grand écrivain danois du XXe siècle, se trouvent deux lieux magiques. Le domaine familial de Rungstedlund, tout d'abord, où elle a grandi à l'écoute des mystères de la nature, et qu'elle regagne à son retour du Kenya, à 46 ans, pour ne plus jamais en partir. Et la "ferme africaine" qu'elle achète avec son mari, le baron Blixen, non loin de Nairobi, qui devient d'emblée sa deuxième patrie. Les dix-sept ans passés dans cette plantation de café entourée de savane, où elle a vécu avec le chasseur de fauves Denys Finch Hatton un amour passionné, lui inspireront le best-seller autobiographique qui la fera connaître comme écrivaine, et dont l'adaptation fidèle de Sydney Pollack dans "Out of Africa", en 1985, amplifiera la renommée.