Le film propose l'adaptation du récit de Yolande Magni, l'histoire de sa famille d'immigrés d'Italie parachutés dans le Gers des années 1920. Une histoire de rêve, d'injustice, de misère et de grandeur humaine. Le réalisateur, en adaptant le roman, nous propose de découvrir cette campagne du Gers que les immigrés italiens ont su repeupler et rendre fertile après les désastres de la grande guerre de 14/18. Il fait parler Lino, Antoinette ou Constance qui ont tant à dire sur le contrat-bidon qui a enchaîné leurs parents à cette terre pour laquelle ils ont quitté, sans se retourner, leur village du Nord de l'Italie. Une terre où il n'y avait rien, ni village, ni maisons, ni eau, alors qu'on leur avait fait croire à la terre promise. Ils se croyaient pauvres, ils ont découvert la misère. Alors, ils s'y sont mis, et ils ont tout fait : construit, creusé, travaillé la terre pour enrichir le marquis qui les avait fait venir là contre un salaire de misère. L'esclavage, dit Antoinette.