Le réalisateur Jafar Panahi s'improvise chauffeur de taxi. Jovial et accueillant, il sillonne la ville au gré des personnes qui s'installent à bord et qu'il filme au moyen d'une petite caméra embarquée : hommes et femmes, jeunes ou vieux, enseignante, voleur à la tire, avocate, vendeur à la sauvette, ami d'enfance... Sa nièce elle-même, petite écolière espiègle et lucide, fait partie des passagers. Il s'arrête une première fois pour un homme et une femme qui s'opposent sur la façon de traiter les criminels. La femme, plutôt progressiste, est d'emblée raillée par l'homme, qui ne souffre guère de devoir dialoguer avec elle et ses idées modernes. Ensuite, il doit s'occuper d'un homme qui se vide de son sang sur les genoux de son épouse éplorée, qui s'inquiète surtout de son propre sort si son mari venait à décéder. Un vendeur de DVD piratés s'invite dans le véhicule, reconnaît Panahi avant de l'emmener dans sa tournée de vendeur à la sauvette...
Dans l'espace clos de la voiture, chaque trajet est l'occasion d'une rencontre ; les gens racontent leur vie, leurs déboires, leurs drames, les conversations se nouent, se transforment parfois en véritables débats...