En 1978, Theodore J. Kaczynski, brillant mathématicien diplômé d’Harvard, prend congé d’un monde qui lui fait de plus en plus horreur, en raison, affirmera-t-il, de l’emprise croissante des technologies numériques. Il s’installe dans le Montana pour vivre en harmonie avec la nature. Mais il se met aussi à fabriquer des lettres ou des colis piégés qui visent des universitaires, des chercheurs, des artistes et des responsables du complexe militaro-industriel américain. Il nargue durant dix-sept ans les autorités qui l’ont baptisé “Unabomber”. Le 3 avril 1996, le FBI arrête Kaczynski, qui a tué trois personnes et en a blessé plusieurs autres. Il purge aujourd’hui une peine de prison à vie.
Le réalisateur a échangé avec Kaczynski une passionnante correspondance, qu’il utilise ici pour tracer son portrait, sur fond d’une génération hippie désenchantée par l’échec de ses utopies. En contrepoint, des éditeurs, des scientifiques, des artistes multimedia, des experts militaires et des informaticiens