1719 en Bretagne. La révolte éclate, contre la pression du pouvoir et la famine qui sévit, sous la direction d'un nobliau impatient, le marquis de Pontcallec. Avant de passer à l'action armée, le marquis décide de se rendre à Paris et d'avoir un entretien avec le Régent, Philippe d'Orléans. Celui-ci est un chef d'État libéral et travailleur. Du moins le jour, car, dès la nuit tombée, il court aux petits soupers et aux fêtes galantes. Il vient justement d'enterrer sa fille Joufflotte. Il est parvenu à surmonter son chagrin et semble saisi d'une énergie nouvelle pour gouverner. L'abbé Dubois, son ministre et complice, l'incite à sévir contre les Bretons, mais il est éconduit avec humour. De Pontcallec arrive sur ces entrefaites à Paris, où il est arrêté et déporté vers la Louisiane. Il parvient à s'échapper et rejoint son manoir, bien décidé cette fois à déclarer la guerre au Régent. Cette révolte fait bien l'affaire de l'abbé Dubois qui grossit auprès du Régent l'importance du complot. Celui-ci accepte de faire arrêter Pontcallec mais refuse toute effusion de sang. À Paris, la situation s'aggrave : c'est la banqueroute. Dubois exige un exemple et arrache la condamnation de Pontcallec et de ses trois amis qui seront exécutés sans autre forme de procès.